Les iguanes de l’ilet Chancel : un trésor vivant de la Martinique à découvrir

Ce qui me fait vibrer à chaque excursion c’est ce moment où les visiteurs posent les yeux pour la première fois sur un iguane des Petites Antilles. C’est un spectacle rare, un privilège de plus en plus précieux à l’échelle des Caraïbes ! Sur l’ilet Chancel, niché au cœur de la baie du Robert en Martinique, ces créatures paisibles ont trouvé refuge.

Je suis Pierre-Henri, guide local passionné de nature.

Si vous êtes à la recherche d'une activité inoubliable à vivre en couple, entre amis ou en famille, comme par exemple la visite d'un ilet historique ou une baignade sur un fond blanc : jetez un coup d'oeil à mes excursions en bateau en Martinique.

Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi les iguanes de l’îlet Chancel sont uniques au monde, comment les observer sans les déranger, et pourquoi leur préservation est une mission qui me tient à cœur. 

Prépare votre chapeau, on embarque !

  1. Qui sont les iguanes de l'ilet Chancel ?
  2. Où et comment observer les iguanes lors d’une visite ?
  3. Ce qu’il faut éviter pour ne pas perturber la faune
  4. L’ilet Chancel, un refuge naturel à préserver
  5. Pourquoi faire une excursion guidée pour rencontrer les iguanes ?
  6. Ce qu’il faut retenir


Qui sont les iguanes de l’ilet Chancel ?

Une espèce en danger : l’iguane des Petites Antilles

Ce qui suscite la fascination dès qu’on l’aperçoit est son allure majestueuse, sa peau d’un gris légèrement verdâtre et ses écailles fines. En effet il n’a rien à voir avec l’iguane vert que tout le monde connaît. Et pour cause : c’était un iguane des Petites Antilles, une espèce endémique et très menacée.

Iguanes des Petites Antilles à l'ilet Chancel

Ce qui le distingue ? D’abord, il n’a pas de bande noire sur la queue, ni de grande excroissance sous le menton comme son cousin vert. Son comportement aussi est plus discret, plus timide. Là où l’iguane vert s’impose, le delicatissima se retire. Il vit plus lentement, se déplace avec prudence, et se méfie du bruit.

Malheureusement, c’est une espèce classée “En danger critique” par l’UICN. Il en reste seulement quelques milliers dans toute la Caraïbe, répartis en petites populations isolées, dont celle de cet ilet. Ce statut signifie qu’à la moindre perturbation de son environnement, il peut disparaître. Définitivement.

C’est pour cela qu’à chaque fois que je vois un iguane délicatissime se prélasser au soleil, je ne peux m’empêcher de me dire que je suis en train d’observer un survivant. Un miracle vivant. C’est pour ça que je me bats pour le faire connaître et protéger.

Pourquoi sont-ils si rares aujourd’hui ?

Il faut bien comprendre une chose : ces iguanes ont survécu malgré l’humain, pas grâce à lui. Autrefois, ils étaient présents sur plusieurs îles des Petites Antilles. Mais la chasse, la destruction des habitats côtiers et surtout l’introduction de l’iguane vert ont ravagé leurs populations. En témoigne cette vidéo de 5 minutes produite par la Société pour l'Etude, la Protection et l'Aménagement de la Nature à la Martinique.

 

Ce dernier, plus grand, plus agressif, s’est non seulement imposé dans les mêmes zones… mais il s’est aussi hybridé avec l’iguane délicatissime. Résultat : des générations de métis infertiles et d’autres également dominés par les gènes du vert ont vu le jour. Et c’est ainsi qu’en quelques décennies, certaines îles ont vu leur iguane endémique tout simplement disparaître.

Et ce n’est pas tout. Les chiens errants, les chats, les rats ont aussi fait des ravages, notamment en mangeant les œufs et les jeunes. L’urbanisation, avec les routes, les lotissements en bord de mer, a coupé leur accès à la végétation nourricière. C’est un cumul de pressions qui les a poussés dans leurs derniers retranchements.

L’ile aux Iguanes, heureusement, fait exception. Ici, il n’y a pas d’iguane vert, ni de routes, ni de chiens. Et ça change tout. C’est un véritable sanctuaire naturel, isolé du continent par les eaux du Robert. La végétation y est adaptée, il y a peu de prédateurs, et surtout, les guides locaux comme moi veillent à ce que la faune reste tranquille.

C’est aussi grâce à des efforts collectifs de protection que cette population tient bon. On est loin de la victoire, mais ici, au moins, les iguanes ont une chance. Une vraie.


Où et comment observer les iguanes lors d’une visite ?

Les meilleurs spots d’observation sur l’ilet Chancel

Quand on arrive sur l’ilet, on pourrait croire qu’il faudra chercher longtemps pour voir un iguane. Mais si on sait où regarder, ils sont bien là. Je dis toujours à mes passagers que l’îlet n’est pas un zoo : il faut apprendre à observer, pas juste à regarder.

Iguane des petites Antilles sur un arbre

La zone autour de l’ancienne habitation sucrière est un excellent point de départ. Les iguanes adorent les vieux murs en pierre, où ils peuvent se chauffer au soleil et se cacher vite en cas de danger. On les voit souvent perchés sur les arbres voisins, surtout les poiriers-pays et les gommiers.

Un autre bon spot, c’est le sentier qui mène au four à chaux. Là, entre les roches et les arbustes, les iguanes aiment se poser. Ils y sont souvent immobiles, parfaitement camouflés. Quand le soleil tape, ils sortent lentement de leur cachette pour profiter de la chaleur.

Horaires idéaux pour les repérer

En tant que guide local habitué des lieux je dirais que l’idéal est de visiter l’ilet Chancel en matinée, entre 8 h et 10 h 30. C’est là qu’ils sortent se réchauffer après la nuit. La lumière est encore douce, l’îlet est calme, et les iguanes sont actifs. En fin de matinée, avec la montée en température, ils deviennent plus discrets, voire invisibles.

L’après-midi est plus délicate. Parfois, on en aperçoit encore, surtout à l’ombre ou dans les hauteurs, mais ils sont moins accessibles. Les visiteurs repartent souvent un peu déçus quand ils viennent trop tard. C’est pourquoi on privilégie toujours les départs tôt le matin depuis Le Robert.

Comment les guides les repèrent sans les déranger

Repérer un iguane, ça demande de l’habitude, de la patience… et du calme. Quand on passe régulièrement sur l’îlet, on finit par connaître leurs coins favoris. Moi, j’ai mes repères : certaines branches basses, un tronc particulier, une pierre plate bien exposée… autant d’indices que je garde en mémoire.

Je marche lentement, j’écoute, j’observe. Souvent, c’est un bruissement de feuille ou une queue qui dépasse qui me met sur la piste. Et je ne m’approche jamais trop. Je préfère utiliser un pointeur vert pour montrer discrètement l’iguane aux visiteurs, sans l’effrayer.

Ce que je veux éviter à tout prix, c’est de le forcer à fuir. Un iguane stressé peut sauter d’une branche, tomber, ou même abandonner un coin qu’il affectionnait. L’objectif, c’est d’observer sans intervenir. Et je suis là pour apprendre à mes visiteurs à faire pareil.


Ce qu’il faut éviter pour ne pas perturber la faune

Comportements à adopter pendant l’observation

Il y a une règle simple que je répète toujours au début de chaque visite : on observe avec les yeux, pas avec les mains. Il faut garder une distance raisonnable, parler doucement, et surtout ne pas courir ou faire de gestes brusques.

Un iguane ne voit pas très bien de près, mais il sent les vibrations et réagit vite aux mouvements. Si on veut vraiment en profiter, il faut ralentir, rester patient, et respecter son espace. Les enfants, surtout, doivent être encadrés. Un pas de travers et l’iguane s’enfuit.

Pourquoi ne pas les nourrir ni les toucher

Je sais que certains trouvent les iguanes adorables et veulent leur donner à manger. Mais ce n’est pas une bonne idée. Nourrir un animal sauvage, c’est le rendre dépendant, et ça modifie son comportement naturel. Il peut devenir agressif ou moins apte à se nourrir seul.

Quant à les toucher, c’est encore pire. D’abord, on risque de les blesser ou de leur transmettre des bactéries. Ensuite, ça les stresse énormément. Ces animaux ont vécu longtemps sans nous. Ils n’ont pas besoin de caresses, ils ont juste besoin de tranquillité.

L’impact du bruit et de l’approche directe

Cet ilet est un lieu paisible. Le moindre cri, le moindre éclat de rire peut faire fuir les iguanes dans les buissons. Et parfois, on ne les revoit plus du tout du reste de la visite. Le bruit est leur premier signal d’alerte.

S’approcher directement d’un iguane, en le fixant ou en avançant trop vite, c’est perçu comme une attaque. Leur réaction est immédiate : fuite ou défense. Et croyez-moi, même s’ils semblent lents, ils peuvent bondir en un éclair.

C’est pourquoi j’encourage toujours les visiteurs à observer à distance, en silence. C’est la seule manière de vivre un moment authentique, sans stress pour l’animal ni frustration pour l’humain.


L’ilet Chancel, un refuge naturel à préserver

Un écosystème fragile à l’équilibre précaire

Ce qu’on voit en arrivant à l’ilet Chancel, c’est une belle île verte, sauvage, presque intacte. Mais quand on gratte un peu la surface, on comprend vite à quel point cet endroit est fragile. C’est un écosystème sec, très spécifique, qui repose sur un équilibre entre la flore résistante à la sécheresse, la faune endémique, et les conditions climatiques locales. Un rien suffit à tout déséquilibrer.

Les iguanes, par exemple, ne vivent pas seuls ici. Leur survie dépend des arbres comme le poirier-pays, les gommiers rouges ou les figuiers maudits, qui leur offrent abri et nourriture. Si ces arbres disparaissent, les iguanes suivront. À l’inverse, si les iguanes deviennent trop nombreux ou trop stressés, ils peuvent appauvrir leur propre environnement en modifiant les cycles naturels de reproduction des plantes.

Et ce n’est pas la seule espèce à observer. Il y a sur l’îlet des hérons garde-bœufs, des sucriers, et même des lézards rares comme le mabouya antillais. On y trouve aussi quelques espèces végétales qu’on ne croise presque plus ailleurs, comme certaines lianes indigènes ou des plantes pionnières adaptées à la sécheresse. Tout ça fonctionne ensemble, en silence. Mais dès qu’on perturbe un maillon, c’est toute la chaîne qui peut vaciller.

Ce n’est pas un hasard si les guides, comme moi, passent autant de temps à expliquer les choses. Quand on comprend comment tout est connecté, on ne regarde plus un simple arbre ou un iguane de la même manière. On voit un ensemble vivant, fragile, et digne d’être respecté.

Les actions de protection en place

Ce qui me rassure, c’est que l’ilet n’est pas abandonné à lui-même. Il fait l’objet de plusieurs actions de protection, en particulier depuis qu’on a pris conscience de la valeur de sa biodiversité. Il y a d’abord une surveillance régulière menée par les gardes du littoral, qui veillent à ce qu’aucune espèce invasive ne soit introduite, ni volontairement ni par accident.

L’ennemi principal ici, ce serait l’arrivée de l’iguane vert. Une simple femelle fécondée débarquée par mégarde depuis une autre île pourrait, en quelques années, faire basculer tout l’équilibre. C’est pour ça qu’on contrôle les accès, qu’on évite les escales sauvages, et qu’on sensibilise tous les visiteurs à ne rien transporter avec eux, ni plantes, ni animaux.

Mais au-delà des mesures de surveillance, c’est surtout la sensibilisation humaine qui fait la différence. Chaque excursion est une occasion d’expliquer, de raconter, de faire aimer cet îlet. Je prends toujours quelques minutes pour parler des bons gestes à avoir, et des conséquences réelles d’un simple déchet laissé au sol.

Et ça marche. Quand je vois un enfant qui, à la fin de la visite, ramasse spontanément un papier tombé d’un sac ou fait taire un parent trop bruyant, je sais qu’un message est passé. Profiter de cet ilet unique est ouvert à tous et le protéger c’est l’affaire de chacun.


Pourquoi faire une excursion guidée pour rencontrer les iguanes ?

L’expertise d’un guide local pour une meilleure expérience

Je le dis souvent aux visiteurs : venir voir les iguanes, c’est une rencontre avec un monde discret, que seul un œil entraîné peut vraiment révéler. Et c’est là que le rôle du guide local prend tout son sens.

Avec les années, j’ai appris à lire le paysage, à reconnaître les traces, à anticiper les réactions des animaux. Une fois, lors d’une visite avec une famille, un enfant m’a montré ce qu’il pensait être une branche morte… c’était en fait un jeune iguane, parfaitement immobile. On s’est tous arrêtés, et pendant de longues minutes, on a observé ses mouvements lents, sa respiration, sa posture. Sans son alerte et mon expérience, ils seraient passés à côté sans le voir.

Mais au-delà des observations, ce que j’apporte, c’est aussi une interprétation du lieu. Je raconte l’histoire de l’habitation sucrière, les plantes médicinales utilisées autrefois, les légendes locales. Ça transforme complètement l’expérience. Ce n’est pas une simple marche : c’est une immersion vivante, enrichie par des récits, des faits naturels, et parfois… quelques surprises.

Et puis, il y a la sécurité. L’îlet reste un espace sauvage. Il y a des roches glissantes, des plantes épineuses, des insectes parfois curieux. Être accompagné, c’est aussi éviter les mauvaises surprises. J’ai toujours ma trousse de secours, de l’eau, et surtout, l’habitude des imprévus. On évite les risques, tout en profitant du meilleur du site.

Ce que comprend une excursion avec Exotic Vibes

Une excursion avec Exotic Vibes, c’est une expérience complète, pensée pour être confortable et enrichissante. On part depuis le port du Robert, à bord d’une yole bien équipée, avec gilets, eau, et tout ce qu’il faut pour passer quelques heures en toute tranquillité.

On visite les coins les plus intéressants de l’îlet, avec un rythme adapté aux familles, aux enfants ou aux randonneurs plus aguerris. Je m’adapte à chaque groupe, toujours.

Et un point très important pour moi : sur place, je m’assure de bien prendre le temps de répondre aux questions, d’échanger, de partager mon amour de ce coin de Martinique que je connais par cœur.

Valeur ajoutée par la pédagogie en direct

Ce que les gens retiennent souvent, ce n’est pas juste la photo d’un iguane ou la vue depuis le sommet. C’est ce qu’ils ont appris, ce qu’ils ont compris. Et ça, c’est grâce à la pédagogie en direct.

Je ne récite pas un texte. Je raconte, je m’adapte, je rebondis sur les questions, je crée un échange vivant. Les enfants adorent, les adultes aussi. Il y a toujours ce moment où un visiteur me dit en repartant : “J’ai l’impression d’avoir appris beaucoup de choses, pas juste visité un endroit.” Et ça, pour moi, c’est la meilleure récompense.


Ce qu’il faut retenir

- L’ile aux Iguanes abrite une espèce d’iguane unique et menacée : l’iguane des Petites Antilles.

- Une visite respectueuse permet de les observer dans leur habitat naturel, sans les déranger.

- Le rôle d’un guide est essentiel pour comprendre l’écosystème et adopter les bons gestes.

- En visitant avec Exotic Vibes, tu participes activement à la préservation de ce trésor vivant !

👉 Prêt à venir les rencontrer ? Réserve ton excursion avec moi et pars à la découverte d’un joyau de la biodiversité martiniquaise !

Retour au blog

Laisser un commentaire